Sunday, April 15, 2012

Irma Vep

Irma Vep

Dimanche soir, j’ai vu un film qui me tentait depuis longtemps: Irma Vep.  Je ne sais pas trop pourquoi j’avais si envie de le voir, cependant, quelque chose m’attirait dans l’histoire d’une reprise de la fameuse serie muette de Louis Feuillade, Les Vampires. 

Je n’etais pas decu.  Maggie Cheung est superbe dans le role de la star chinoise, qui ne comprend rien de ce qu’on dit autour d’elle, mais qui donne de son mieux, en naviguant les eaux troubles d’un tournage francais: une presse qui se moque du realisateur “démodé”, poursuites amoureuses d’une costumiere lesbienne, rumeurs et medisances de l’equipe technique, crise nerveuse d’un realisateur surmene qui n’a pas tout a fait confiance en elle…D’ailleurs, Maggie Cheung est si fraiche dans le role, et le contraste entre son ingenuite et les machinations du reste de l’equipe est si delicieux qu’on se perd tres vite dans l’histoire du premier plan: un film qui est en train de se faire, et qui se revele assez catastrophique.

Cependant, il y a un autre niveau-la, ou plutot une histoire d’arriere-plan: celle du film original, de Musidora, du cinema muet.  Le realisateur (le vrai, Olivier Assayas) veut rendre hommage a l’oeuvre de Louis Feuillade, et y parvient en refaisant quelques scenes cle, surtout celle ou Musidora se fait demasquee et droguee par son ennemi.  En repetant cette scene de facon si minutieuse, Assayas non seulement demontre combien l’original etait bien fait, malgre son air d’insouciance, mais il lui redonne la vie.  A croire que les Vampires sont de retour!  Et que Maggie Cheung est Irma Vep!

Bref, ca fait longtemps qu’un film ne m’a autant intrigue, emu et ravi.

Pour finir, je vous laisse la pub originale pour les films, qui etait a l’affiche dans Paris il y a quasiment 100 ans:

Des nuits sans lune ils sont les Rois,
Les ténèbres sont leur empire.
Portant la mort, semant l'effroi.
Voici le vol noir des Vampires.
Gorgés de sang, visqueux et lourds.
Ils vont, les sinistres Vampires
Aux grandes ailes de velours
Non pas vers le Mal...
Vers le Pire!

seeing the blossom

Two quotations to coincide with the blossom in Beijing:

From Dennis Potter in 1994: "At this season, the blossom is out in full now … and instead of saying 'Oh that's nice blossom' … last week looking at it through the window when I'm writing, I see it is the whitest, frothiest, blossomest blossom that there ever could be, and I can see it. The nowness of everything is absolutely wondrous, and if people could see that, you know. There's no way of telling you; you have to experience it, but the glory of it, if you like, the comfort of it, the reassurance. Not that I'm interested in reassuring people – bugger that. The fact is, if you see the present tense, boy do you see it! And boy can you celebrate it."

From unknown Buddhist source, but with a surprisingly similar message: "A hundred flowers blossom in spring, the moon shines in autumn, there is a fresh breeze in summer, and there is snow in winter.  If your mind isn't occupied with trivial matters, every time is a good time."